Le projet

Nous sommes aujourd'hui une centaine de citoyens, principalement situés au nord de Rennes en Ille et Vilaine. Nous avons décidé de nous réunir en coopérative pour développer des énergies renouvelables et les économies d'énergie sur notre territoire. En 2019 nous avons installé des panneaux solaires d'une puissance de 9kwc sur le toit d'une école Diwan. En 2020, nous passons à la vitesse supérireure et installons une centrale solaire de 80kwc sur le toit de l'EHPAD de Guipel dans le cadre d'un chantier école.  Rejoignez l'aventure !

La centrale sera installée sur une toiture plate et orientée plein sud. Cette toiture est mise à disposition dans le cadre d’une convention d’occupation temporaire de la toiture (COT) par le comité inter-communal d’action sociale (CIAS).

400 m² de panneaux pour 90 MWh injectés par an.

L’électricité produite sera injectée sur le réseau électrique et revendue à Enercoop. Une puissance de 80 kwc permet de produire l’équivalent de la consommation d’une dizaine de ménages, soit chaque année 90 MWh, ou encore 10 000 L d’essence.

Un chantier école pour apprendre

L’installation est prévue pour le deuxième trimestre et donnera lieu à un chantier école financé par la communauté de commune du Val d’Ille Aubigné. Conduit par un organisme de formation, le chantier permettra à tout tout citoyen de venir apprendre à installer des panneaux solaires, comprendre les branchements et les logiques de dimensionnement d’une installation.

Un projet de près de 100 000 euros

Le coût total du projet est de près de  100 000 euros. Le matériel (panneaux, onduleurs, câbles) représente plus de la moitié du coût du projet. Le reste correspond aux différents prestataires pour la démarche d’installation et de raccordement (bureaux de contrôle, assurance chantier), aux charges d’exploitation et de démantèlement.

La centrale est prévue pour une durée d’exploitation et d’amortissement du matériel de 20 ans. Toutefois, la convention d’occupation de la toiture nous laisse la possibilité de poursuivre l’exploitation de la centrale au-delà de cette date, ce que nous laisse présager la durée de vie des panneaux désormais de 30 à 40 ans à un rendement satisfaisant.

Du Val d'Ille Aubigné et à la Bretagne Romantique

Début 2020, la coopérative regroupe près d’une centaine d’habitants du Nord de l’Ille et Vilaine et d’un capital social de 50 000 euros.

A leurs côtés, deux communautés de communes (le Val d’Ille Aubigné et Bretagne Romantique, deux commnunes (Guipel et Hédé), la société d’économie mixte (SEM) Energ’IV, ainsi que plusieurs autres associations (Ce qui nous lie, Un café des possibles, La ragole) et entreprises du territoire.

Historique

Des 2017 des citoyens se sont rassemblés pour discuter, réfléchir, et participer à leur échelle à la transition énergétique.

A la fin de l’année, le collectif s’est organisé autour d’un groupe moteur d’une dizaine de personnes. L’association loi 1901 Energuipel est née. Elle a eu pour objectifs l’identification des premiers projets de production d’énergie renouvelable sur le territoire, la préfiguration d’une société dédiée pour la collecte d’épargne citoyenne et le lancement des centrales, ainsi que la mise en place d’actions de sensibilisation, d’éducation populaire renouvelable et de la maîtrise de la consommation d’énergie.

En octobre 2018, la SCIC SAS La coopérative des Survoltés est créée comme personne morale distincte de l’association, afin de porter et financer des moyens de production d’énergie renouvelable sur le territoire.

Une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC)

La société est régie par les règles suivantes :

• Principe coopératif: 1 personne = 1 voix
• Une assemblée générale composée de 4 collèges : Citoyens bénéficiaires – Citoyens producteurs de biens et services (bénévoles actifs) – Collectivités – Partenaires du territoire (entreprises et associations)
• L’impartageabilité d’une partie des excédents. Au moins 57,5% est maintenu dans la société sous forme de réserves impartageables, pour alimenter la trésorerie ou être investis dans le développement de l’activité de la coopérative. Elles ne peuvent pas être affectées à la rémunération des parts sociales des associés.

Pour télécharger les statuts :

https://survoltes.com/mentions-legales.html

Les objectifs d'une coopérative d'énergie citoyenne

Produire localement et consommer sa propre énergie

Pour participer à l’effort mondial pour réduire notre impact sur le climat et rendre son territoire plus résilient à l’augmentation des prix de l’énergie.

 Partager collectivement les bénéfices d’une ressource commune, appartenant à tous

Préserver les richesses du territoire de toute appropriation privée et en maîtriser le prix. Quand la collectivité y investit, permet de maximiser les bénéfices du projet pour la collectivité et le financement du service public local.

Mobiliser l’épargne pour un développement local

Amorcer une économie circulaire de l’énergie où l’argent des factures d’énergie reste à la maison, où les dépenses de chacun servent à faire des bénéfices collectifs et locaux.

Maitriser localement et de façon démocratique les décisions en faveur de l’intérêt collectif local

Grâce à une meilleure concertation que des projets classiques, ces projets servent une logique d’aménagement du territoire, et sont des tremplins pour des actions de maîtrise de la demande d’énergie et sensibilisation à l’énergie. La dynamique de projet et de concertation permet de faire vivre la démocratie locale et renforce la cohésion sociale.

Quid de l'impact environnemental des panneaux photovoltaiques ?

Le taux de retour énergétique des panneaux solaires est aujourd’hui d’environ 3 ans en France. Ce qui signifie que les panneaux produiront au cours de leurs 3 premières années d’exploitation (sur potentiellement plus d’une trentaine au total)  l’énergie qui a été nécessaire pour leur production et leur acheminement en France.

Le recyclage des panneaux solaires est réalisé en France par l’éco-organisme PV-CYCLE, basé à Aix en Provence. Il prend en charge l’intégralité de son démantèlement et de son transport. Seul le démontage reste à la charge du détenteur. Les panneaux sont principalement composés de silicium, et d’un cadre en aluminum. Ils sont recyclés et valorisés à plus de 95%.

Les terres rares n’interviennent pas dans la fabrication des panneaux solaires actuellement disponibles sur le marché (Ademe, Terres rares, énergies renouvelables et stockage d’énergies. 2019).

L’extraction des matériaux et la fabrication des composants relèvent toutefois d’une activité industrielle et occasionne la génération de rejets chlorés, de boues chargées en silicium et de gaz et d’effluents provenant de l’utilisation de produits chimiques (Analyse du cycle de vie PV). A nous d’avoir conscience du prix de notre consommation d’électricité.

Pour en savoir plus