La Palanquée, Café restaurant coopératif à Plévenon Cap Frehel (22)
Économie De Proximité
4 000 € à financer
Reste 4 000 € à financer
Le projet
La petite histoire
C’est l’histoire d’un petit coin qui nous plait bien. D’un bout de bord de mer qui n’en finit pas de nous émerveiller. C’est l’histoire de souvenirs d’enfance. C’est la découverte d’un lieu où l’on jette l’ancre. C’est un endroit où l’on passe ses vacances. C’est une histoire de baignades, de promenades, de pêche à pied. Ça raconte un endroit sauvage, de bocages et de grèves, un espace préservé et un peu à l’abri du monde.
C’est l’histoire de villages qui se vident après l’été. C’est l’histoire des hivers un peu longs qui manquent d’animation. C’est l’histoire d’une école qui ferme, d’un médecin qui ne passe plus. C’est l’histoire de bons feux de bois chez les amis. C’est l’histoire des printemps qui reviennent, de la maison qu’on rénove, du potager qu’on arrose. C’est l’effervescence de la saison estivale, des toiles de tentes et des feux d’artifice.
C’est l’histoire de deux gars qui cherchent à ouvrir un café restaurant. C’est une histoire de famille, c’est une enfance à la ferme et une adolescence dans les vagues. C’est l’histoire d’une envie de rencontres, d’un désir de créer. C’est l’histoire d’engagements de longue date. C’est une histoire de parcours et de compétences.
C’est l’histoire de gens qui ont envie de se retrouver dans ce café.
C’est l’histoire d’une habitante qui a fondé des entreprises collectives, qui en a développé quelques-unes C’est l’histoire de cette habitante qui dit « et si on achetait le café à plusieurs, ce serait un café citoyen, on ferait une SCIC, ça veut dire un café qui appartient à tous ceux et toutes celles qui ont envie que ce lieu soit vivant. Une SCIC, c’est une société coopérative d’intérêt collectif ». Personne ne sait ce que c’est, alors elle invite les gens pour en causer.
Et c’est l’histoire de l’un d’eux qui dit « mais je connais deux gars qui aimeraient reprendre ce café, sauf que l’investissement est lourd pour eux deux ». Alors, c’est l’histoire d’une rencontre où tout s’assemble, où l’on s’aperçoit que nous sommes quelques-uns et plus encore à partager le même désir d’un lieu pour se retrouver, discuter, chanter, jouer, se raconter des histoires. En quelques réunions, le projet prend forme.
C’est l’histoire d’habitants qui se mobilisent pour créer de la vie sur leur territoire. C’est l’histoire d’associations, de troupes de théâtre et de musiciens. Ce sont des p’tits potes et ds grands amis. C’est l’histoire de tous ceux qui créent, s’engagent, travaillent à des kilomètres à la ronde. Ce sont des jeunes qui réclament une table pour jouer aux cartes ou aux fléchettes. C’est l’histoire d’une réservation qu’on prend comme un pari « une table pour cinquante dans 18 mois ».
C’est l’histoire d’une menace de voir un café disparaître. Le dernier. C’est la découverte de sa mise en vente.
C’est l’histoire d’un goût pour les bons produits qu’on récolte, qu’on pêche et qu’on fabrique par ici. C’est l’histoire de nouvelles fermes qui voient le jour, de crèmes glacées artisanales et de brasseurs inventifs. C’est une galette complète 100% d’ici. C’est l’histoire de ceux qui prennent la mer, c’est une douzaine d’huîtres et la saison des moules.
C’est l’histoire d’un café restaurant au cœur du bourg de Plévenon. C’est l’image du premier client du matin, d’un journal et d’un café. C’est l’histoire d’une soirée à danser le Plinn. C’est le bruit d’une planche à palet. C’est l’histoire de la vie qui y passe, d’une lumière qui reste allumée.
C’est l’histoire d’un projet engagé qui a du sens. C’est une histoire d’avenir et du monde qui vient. C’est une histoire de résistance. C’est une histoire de groupe, de collectif et de commun.
C’est l’histoire de ceux qui la racontent inlassablement dans les troquets. C’est l’histoire qu’on dit en gallo ou dans un anglais hésitant. C’est l’histoire qu’on raconte aux enfants et aux randonneurs qui ont fait halte. C’est une palanquée d’histoires.
C’est l’histoire dans laquelle peut être vous avez cru vous reconnaître au détour d’une image, d’un fragment d’une idée.
Laissez nous vous en dire un peu plus…
Le lieu
C’est un café restaurant ouvert depuis de nombreuses années dans le bourg de Plévenon. Il dispose d’un bar, d’une cuisine, de deux salles de restauration, d’une terrasse sud ainsi qu’un grand jardin. Il comprend à l’étage des espaces privatifs pouvant loger des salariés et des saisonniers. C’est un bel outil de travail en état marche. Quelques travaux sont prévus au niveau notamment des sanitaires…
Ce lieu est au cœur du village, à la croisée des chemins, au départ des balades dans les landes et des routes des plages. Il correspond parfaitement à cette idée de point d’ancrage sur le territoire. Venir à Plévenon c’est aller au bout du bout sur la pointe. Et c’est dans ce bout du bout que nous voulons vous accueillir.
C’est le bon endroit pour prendre un café, lire son journal, jouer aux cartes, pour manger un plat du jour ou des galettes, pour prendre une glace en famille, pour boire un apéro, pour écouter de la musique, pour chanter ou faire du tricot, pour charger son vélo et remplir sa gourde, pour jouer aux fléchettes, pour écrire une carte et emprunter un livre…
Porteurs de projet
Sylvain et Germain RAULT. Nous nous connaissons depuis toujours puisque nous sommes cousins. Nous avons grandi ensemble avec cette idée qui revient toujours, celle de construire un projet commun.
Nous sommes deux habitants du territoire. Nous connaissons très bien le secteur entre St Cast, le cap Fréhel et Erquy puisque nous y avons grandi. Nous avons la compréhension de la dynamique des commerces, la saisonnalité touristique, la forte fréquentation l’été, le manque de dynamisme l’hiver.
Au travers de nos engagements, d’un vaste réseau professionnel et amical nous sommes aujourd’hui bien ancrés dans la vie locale. Nous avons l’un comme l’autre le gout pour transmettre notre amour pour ce coin de paradis, le gout des bonnes adresses, des bonnes choses, des bons produits, des bonnes rencontres. Nous aimons raconter des histoires et les faire vivre. C’est de ce goût pour les rencontres et les belles choses qu’est née notre furieuse envie d’ouvrir un lieu chaleureux et accueillant. Nous avons aussi des parcours de vie différents et des compétences complémentaires.
Sylvain 36 ans « Après des études dans le secteur de l’environnement (BTS) et l’agriculture j’ai travaillé pendant plus de 15 ans dans le secteur de la restauration. J’ai secondé la gestion du café de la plage à Fréhel pendant de nombreuses années avant d’en prendre la location gérance durant 5 ans. J’ai développé l’activité économique de ce commerce en élargissant les périodes d’ouverture, diversifiant les produits mais surtout en fidélisant une clientèle en proposant des produits et des services de qualités. La réputation du lieu en fait aujourd’hui un commerce incontournable sur le secteur de Fréhel. Aujourd’hui je souhaite créer mon propre projet, mettre au service mon savoir-faire et mon énergie dans un lieu dynamisant et porteur de sens. »
Germain 37 ans « Cela fait plus de 10 ans que je suis salarié dans le secteur du travail social. Plus précisément en tant qu’éducateur spécialisé dans la protection de l’enfance auprès de jeunes adolescents. Je travaille jusqu’à aujourd’hui dans un établissement : Kergoat situé à St Malo. Cette expérience de travail m’a permis de développer des compétences en matière relationnelle, en travail d’équipe mais aussi dans la construction et la conduite de projets. J’ai pu également appréhender le secteur de l’économie sociale et solidaire. J’ai des expériences saisonnières dans la restauration. Je souhaite aujourd’hui changer de voie professionnelle, j’ai longuement muri ce projet de reconversion avec l’idée de relocaliser mon emploi dans mon village et de participer à faire vivre un territoire, d’ouvrir un lieu accueillant et réconfortant. »
Cheminement du projet
« Marcheur il n’y a pas de chemin, le chemin se construit en marchant » dit Machado le poète.
Sylvain et Germain
« Nous avons visité le lieu en décembre 2024. Nous avons tout de suite eu un bon échange en toute honnêteté et transparence avec l’actuelle gérante. Nous avons apprécié l’état des murs et le potentiel de la structure. La dimension du projet, sa stabilité financière, l’implantation dans le village mais aussi l’idée d’une association/ installation à deux nous ont tout de suite séduit. Nous avons projeté ce que nous pourrions faire de ce lieu en termes d’identité, d’image. Nous avons travaillé sur ce que représente pour nous le fait de tenir un café restaurant. Nous avons mesuré les responsabilités et la charge de travail que le projet implique. Nous avons interrogé nos familles et l’organisation de nos vies familiales. Nous avons pris le temps de réfléchir ce qui a finalement conforté notre idée de nous lancer. En début d’année 2025 nous avons réalisé une analyse des chiffres et des résultats comptables pour nous faire une idée précise sur l’activité économique de l’entreprise. A travers l’étude prévisionnelle nous avons fait la projection économique de notre projet de reprise et son financement général. Comme tout ce qui se vend sur la côte… cela reste cher… »
Étant sensibles et intéressés par une démarche participative nous avons parlé du projet autour de nous, dans notre entourage proche. Au fil des rencontres, en mars 2025, le projet prend finalement une tournure inattendue.
Une première rencontre a été décisive : mis en relation par Jean-Pierre Resloux, nous avons rencontré Béatrice Poncin qui avait impulsé une démarche pour acheter le café à plusieurs et avait proposé la SCIC. Il fallait qu’ils trouvent des gérant.es !
Il y a donc Béatrice et Alain, ayant de précieuses connaissances et expériences en matière d’économie sociale et solidaire, de démarches coopératives, d’animation de collectif, de gestion et qui nous ouvrent les portes de chez eux.
Ainsi, nous constatons que d’autres habitants réfléchissent à l’avenir de ce lieu. Nous nous rencontrons au sein d’un premier cercle avec lequel nous échangeons sur les attentes et les désirs vis-à-vis d’un café de village et sur l’opportunité que représente le lieu. Nous sommes tous enthousiasmés par le puissant écho des attentes de chacun et de chacune. Nous sommes confortés dans l’idée de faire quelque chose ensemble dans ce lieu central du village et symbolique pour le territoire.
Ce collectif naissant a continué de cheminer et de s’étoffer. Nous avons ouvert le domaine du possible en nous penchant concrètement sur des montages plus vertueux, solides économiquement, ce qui nous a permis de projeter nos valeurs et nos convictions dans le réel et dans les actes. L’idée de la coopérative prend forme.
Au sein du collectif, nous comptons des habitants de Plévenon et des alentours, des gens impliqués dans la vie locale, des témoins de l’histoire du lieu et du village. Il y a celles qui ont travaillé dans le café qui nous dessinent de tête tous les plans et nous donnent les clés pour comprendre comment marche ce troquet. Il y en a d’autres qui parlent du temps ou 5 cafés animaient le bourg. Il y a ceux qui donnent leur avis, c’est super les avis ! Il y a aussi des p’tits potes (association du coin) qui font bouger tout le village et au-delà.
Il a tout de suite régné au sein du groupe une véritable bienveillance et une confiance mutuelle. Cela a permis de poser les enjeux, les chiffres, les doutes aussi et d’avancer sereinement.
Nous avons aussi rencontré Nelly Lechapelain et Laurent Prieur, des personnes engagées qui nous ont parlé avec passion de leurs expériences en matière d’entreprises coopératives. Nous nous sommes nourris de ces témoignages, de ce qui se fait ailleurs, de ce qui fonctionne et comment. Une librairie coopérative au cœur du quartier du Blosne à Rennes. Une coopérative funéraire qui se réapproprie la mort pour la dérober du tout lucratif et qui organise des cafés mortels pour les biens vivants. Et enfin l’histoire d’un restaurant coopératif, Pépite, ou l’on parle d’insertion, de vie de quartier inspirante même pour un village comme le nôtre. Des projets à haute valeurs humaines qui renversent les croyances et les schémas établis.
Au fil des réunions nous avons appréhendé les aspects opérationnels sur le plan financier, juridique et les modalités de fonctionnement. Nous avons cherché à comprendre et maîtriser ce que sont les structures dites coopératives. Nous avons retenu celle qui convient parfaitement à la situation : la SCIC !
En deux mois, avec cinq réunions de deux heures, nous avons défini collectivement la phase concrète du projet : son nom, son objet social, les intentions, les valeurs, l’intérêt collectif du café qu’on désire… et aussi la gouvernance, les statuts, les catégories d’associés, les collèges de vote, le montant de la part sociale, les conditions d’entrée et de sortie du capital, les instances de décision, les comités… Le tout donnant naissance à un prototype de statuts pour la future SCIC. Et, nous avons lancé une démarche d’ambassadeur.trice pour que le plus grand nombre puisse nous rejoindre et devenir sociétaire.
D’ici un mois, l’assemblée générale constitutive de la Palanquée nous réunira tous pour approuver les statuts, nommer collectivement le café et fêter cette aventure humaine inédite !
Sens et valeurs du projet
Quel est le sens donné à ce projet de café restaurant ? C’est quoi pour nous un café restaurant ? On sait qu’un bar qui ferme et c’est aussi tout un bourg qui éteint la lumière. Pour nous un café restaurant c’est la vie d’un village et c’est tout un tas de choses.
Collectivement, nous souhaitons au travers de ce café restaurant, continuer à faire vivre le village mais plus largement le territoire. Nous souhaitons valoriser une culture locale, l’histoire du territoire. Nous nous engageons à faire vivre le lieu à l’année et répondre au mieux aux idées et aux attentes des habitants. Nous voulons également soigner l’accueil et proposer des prestations de qualité. Nous souhaitons nous articuler avec les autres commerces de la commune en bonne intelligence. La saison d’été est un moment fort de l’année, nous souhaitons participer à créer des moments heureux pendant les vacances. Nous souhaitons développer des évènements culturels et accueillir des activités collectives. Ouvrir nos portes aux associations et être à l’écoute de tous ceux qui ont des idées.
Il est important de dire aussi que l’attente la plus souvent exprimée c’est la plus simple : pouvoir aller prendre un verre, un repas dans un endroit sympa. C’est le premier de nos engagements. Celles et ceux qui ont proposé de soutenir le projet ont exprimé le souhait de ne pas consacrer trop de temps et de travail pour son fonctionnement. Chacun et chacune doit trouver sa place à sa mesure. Ils ont aussi insister sur leur confiance envers les salariés pour tenir la boutique. C’est donc deux lignes fortes de ce projet : à la fois de la simplicité dans les attentes et de la confiance entre nous tous.
Intérêt collectif
Le projet de SCIC c’est donc un groupe de personnes qui se rassemblent autour d’un projet commun tout en occupant des places singulières et à sa mesure. Le collectif est au centre. C’est un banc de lançon, une nichée de fou de bassan, une ruche bourdonnante. En Gallo pour dire grand nombre on dit une palanquée. Voici comment cela se pose un peu concrètement…
De quel intérêt collectif parle-t-on ?
la première question est celle de l’intérêt collectif qui comme son nom l’indique, caractérise le statut..
Le constat partagé est le manque de vie et d’animation à l’année sur le territoire, le risque d’isolement, le besoin de créer du lien social et une dynamique locale avec des soirées culturelles variées. Il existe déjà des associations qui œuvrent pour cela. Néanmoins, il manque un endroit convivial et accueillant dans lequel on a plaisir à se retrouver à tout moment, librement.
Un café restaurant est donc un lieu de vie essentiel pour la dynamique du territoire. Que représente ce projet de café restaurant pour les habitants, pour les gérants et les salariés, pour les fournisseurs, pour les gens de passage, pour les collectivités ? Pour les jeunes et les moins jeunes ? Pour les artisans ? Pour les artistes ? Pour les associations ? De tout ce qui participe à l’écosystème d’un café, nous avons dégagé cinq axes qui font sens pour le collectif. Ils représentent la raison d’être de la Scic La palanquée :
Financement
L’ouverture de ce café restaurant implique les investissements : c’est-à-dire l’acquisition des murs et du fonds de commerce en ajoutant les frais d’achat. Il est aussi prévu la réalisation de travaux nécessaires au bon fonctionnement et un montant de trésorerie initiale (le besoin en fonds de roulement). Cet investissement initial est donc la somme à rassembler pour démarrer l’activité.
Il s’agit de les financer. L’originalité de la démarche en SCIC est de réunir du capital social, qui représente les fonds propres de l’entreprise, donc sa solidité. Ce capital social est constitué des parts sociales prises par toute personne intéressée par le projet et qui en partage les valeurs. En prenant une ou plusieurs parts sociales, on devient sociétaire. On est tous associés de l’entreprise.
La SCIC est une société à capital variable ce qui permet aux sociétaires d’entrer ou de sortir du capital en apportant ou retirant de l’argent. La distribution, le remboursement des parts sociales est validé par l’assemblé générale une fois par an.
L’apport en capital social, ne sera pas suffisant pour couvrir les investissements, nous completons le financement par un emprunt bancaire et des aides dédiées à ce type de projet.
Les fourmis cherchent Cigales
Nous avons souhaiter rencontrer les cigales dans une démarche d’ouverture du projet sur l’exterieur
Au travers des rencontres avec les clubs et commissions nous avons pu renforcer notre discours, nous avons perçu ces temps comme des opportunités de parler de notre projet, de le défendre. C’est également une occasion de croiser des points de vue et des regards.
Nous pensons que les cigales par leurs soutien, apportent une forme de crédibilité au projet. Il est pour nous un effet de levier important.
Nous souhaitons enfin diversifier au maximum les sources de financement, c’est pourquoi l’investissement des cigales répond à cette exigence.
Créateur
La sociétée coopérative d'interet collectif la palanquée
Nous sommes la rencontre entre deux porteurs de projet, Sylvain et Germain et les habitants du territoire, les collectifs et associations, les producteurs et fournisseurs locaux... Nous avons réfléchi à l'interet d'un lieu commun ouvert à l'année pour faire vivre une dynamique locale et le lien social en milieu rural.
Mode(s) de financement
Capital
Calendrier
signature du compromis
30/07/2025 à Plevenon
Assemblée générale constitutive
24/08/2025 à Plevenon
Acquisition des murs et du fond de commerce
30/09/2025 à Plevenon
Démarrage de l'activité
30/10/2025 à plevenon
Contacter le porteur de projet